Ma lettre à la femme Congolaise.
Cette militante des premières heures qui
s’ignore.
Femme, noble mère, un partenaire.
Pourquoi dit-on que derrière un grand homme, se cache une grande
femme? Cette maxime est révélatrice d’une réalité connue de tous mais plombée par le tout Homme de nos mœurs et coutumes qui ont façonné,
conditionné et cantonné la femme dans le rôle d’une actrice de seconde
zone.
Elle est là, considérée comme un rideau, au même titre qu’un porte manteau ou un faire valoir de la
cause et du plaisir de l’Homme. Sa place est dans la cuisine, elle est là pour faire des enfants, les éduquer et rien
d’autre. Telle est la perception que l’on se fait encore de la femme dans nos
contrées,
et que l’on transmet encore génération en génération par l’entremise de la femme elle –même à travers l’éducation des jeunes filles et jeunes garçons.
Même si c’est là son noble rôle, celui de donner la
vie, de l’entretenir et de la sécuriser, la femme est l’être la plus
intelligente et la plus habile de tous les êtres. La femme a naturellement tous
les atouts qui fait d’elle un être exceptionnel, car elle est le maillon
essentiel de la chaîne de vie.
Femme, à toi je dis qu’Agatha Christie disait : « Ce n’est pas parce qu’un problème n’a pas été résolu qu’il est impossible à résoudre. » Sénèque enrichit en disant : « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que
nous osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont
difficiles ».
Femme, la question de ta condition et de ta place dans notre
société
doit aujourd’hui faire partie de tes préoccupations pour que tu recouvres un pan entier de tes droits d’« être » à part entière.
D’aucun dirait pourquoi la femme et pourquoi
maintenant ?
La femme est le maillon fort de notre pays et plus
particulièrement
dans nos contrées,
elle ne doit pas simplement être mobilisée comme un faire valoir quand il s’agit de défendre des causes
politiques partisanes moyennant une pièce de Wax, un mille franc pour boire de l’eau selon
l’expression consacrée. Cette vision de la femme est générée par la femme elle-même dans sa non prise de conscience
entant qu’actrice majeure de notre société. Elle se doit
d’être
au combat à
côté
de l’homme voir au devant et non en deçà de ce dernier.

Elle porte en elle la charge de nos douleurs et de nos
frustrations sociales. Elle est au marché pour vendre ou soit au coin de la rue afin d’assurer
la survie de l’homme et de l’enfant. Dans cette lutte au quotidien, c’est de
toi que dépend la sauvegarde d’un brun de dignité qui nous reste.
Alors femme lève toi, prends toi en mains avec vaillance, défend ta cause, car c’est une juste
cause. Tu es la courroie de transmission de la tradition et de la culture. Tu
es l’éducatrice première, tu es l’émanation des valeurs….Mais paradoxalement de ton éducation vienne ton
aliénation
car tu sèmes
par toi les germes de ta propre discrimination.

Cela à l’image de Kimpa Vita contre
les portugais; de Rosa Parks, qui refusait
de laisser son siège, dans un bus, à un Blanc ou de Ida
Bell Wells-Barnett, journaliste et une des chefs de file du
mouvement des droits civiques aux Etats-Unis et qui a également
milité
pour les droits des femmes, notamment pour le droit de vote.

Par Mysette MISENGA,
Femme Congolaise
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