vendredi 25 mars 2016

Ma page Rose:

 
Ma lettre à la femme Congolaise.



Toi, Femme!
Cette militante des premières heures qui s’ignore.

 

Femme, noble mère, un partenaire.

Pourquoi dit-on que derrière un grand homme, se cache une grande femme? Cette maxime est révélatrice d’une réalité connue de tous mais plombée par le tout Homme de nos mœurs et coutumes qui ont façonné, conditionné et cantonné la femme dans le rôle d’une actrice de seconde zone. 



Elle est là, considérée comme un rideau, au même titre qu’un porte manteau ou un faire valoir de la cause et du plaisir de l’Homme. Sa place est dans la cuisine, elle est là pour faire des enfants, les éduquer et rien d’autre. Telle est la perception que l’on se fait encore de la femme dans nos contrées, et que l’on transmet encore génération en génération par l’entremise de la femme elle –même à travers l’éducation des jeunes filles et jeunes garçons.



Même si c’est là son noble rôle, celui de donner la vie, de l’entretenir et de la sécuriser, la femme est l’être la plus intelligente et la plus habile de tous les êtres. La femme a naturellement tous les atouts qui fait d’elle un être exceptionnel, car elle est le maillon essentiel de la chaîne de vie.



Femme, à toi je dis qu’Agatha Christie disait : « Ce n’est pas parce qu’un problème n’a pas été résolu qu’il est impossible à résoudre. » Sénèque enrichit en disant  : « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles ».


Femme, la question de ta condition et de ta place dans notre société doit aujourd’hui faire partie de tes préoccupations pour que tu recouvres un pan entier de tes droits d’« être » à part entière.


D’aucun dirait pourquoi la femme et pourquoi maintenant ?


La femme est le maillon fort de notre pays et plus particulièrement dans nos contrées, elle ne doit pas simplement être mobilisée comme un faire valoir quand il s’agit de défendre des causes politiques partisanes moyennant une pièce de Wax, un mille franc pour boire de l’eau selon l’expression consacrée. Cette vision de la femme est générée par la femme elle-même dans sa non prise de conscience entant qu’actrice majeure de notre société.  Elle se doit d’être au combat à côté de l’homme voir au devant et non en deçà de ce dernier.

 

Dans la crise socio-économique majeure que connaît la RDC, si ce n'était la femme, le Congo serait en perdition. Elle est à la fois l’amortisseur et le catalyseur de toutes nos peines, celles de papas et celles des enfants. 

Elle porte en elle la charge de nos douleurs et de nos frustrations sociales. Elle est au marché pour vendre ou soit au coin de la rue afin d’assurer la survie de l’homme et de l’enfant. Dans cette lutte au quotidien, c’est de toi que dépend la sauvegarde d’un brun de dignité qui nous reste.



Alors femme lève toi, prends toi en mains avec vaillance, défend ta cause, car c’est une juste cause. Tu es la courroie de transmission de la tradition et de la culture. Tu es l’éducatrice première, tu es l’émanation des valeurs….Mais paradoxalement de ton éducation vienne ton aliénation car tu sèmes par toi les germes de ta propre discrimination.



Si rien n’est acquis, il n’ y a que dans le combat de l’émancipation sociale que ta cause peut être entendu. Pour ce faire tu dois t’organiser, choisir les thèmes de ton combat, le rythme  de ta batail,  en définir le contour et fixer tes objectifs. Ce combat tu ne le mènes pas contre un homme mais pour l’Homme. Comme fut d’autre avant toi, car  tu as toujours été à l’avant garde de tous les combats, de survie comme pour l’émancipation :

Cela à l’image de  Kimpa Vita contre  les portugais; de Rosa Parks, qui refusait de laisser son siège, dans un bus, à un Blanc ou de Ida Bell Wells-Barnett, journaliste et une des chefs de file du mouvement des droits civiques aux Etats-Unis et qui a également milité pour les droits des femmes, notamment pour le droit de vote. 


Tu dois êtres une pionnière de la juste cause en t’engageant et en prenant une part active dans les organisations militantes de la place, pas pour jouer le second rôle mais le premier rôle. Il  n’ y a que toi pour défendre mieux ta cause mais ton succès dépends du degré de ta prise de conscience et du sens de ton engagement.

Par Mysette MISENGA,

Femme Congolaise 

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