vendredi 3 juin 2016




Jeunes & élections !


A quoi ça sert les élections ? 
Un bon débat organisé par la Fondation Hirondelle par, avec et pour les jeunes !

Une merveilleuse expérience partagée avec @Patrick MUYAYA,  @Corneille NAANGA et Mysette MISENGA respectivement, Député National, Candidate aux élections provinciales et Président de la CENI.

Devant un auditoire composé essentiellement des jeunes qui ont posé des questions intelligentes et pragmatiques, ensembles avec les autres invitées nous avons eu le devoir de préciser qu’une élection permet aux citoyens de choisir leurs gouvernants et leurs représentants. 

Pour les élections à venir dans notre pays, Elles peuvent ou ne pas se faire sans la révision du fichier électoral. Mais on ne peut non plus aller aux élections sans les nouveaux majeurs sur qui je compte pour mon électorat, dixit Patrick Muyaya. 

Ces nouveaux  majeurs estimaient à 8.000.000 jusqu’en août 2015 sont évalués à ce jour à 10.716.000 jusqu’en mai 2016,  a précisé le Président de la CENI Corneille NAANGA.

Sur l’ensemble de la République, les femmes représentent 52% des candidats. Ce qui est déjà une grande avancée par rapport aux élections de 2006. 

Que les femmes candidates fassent comme celles de Kananga qui sont organisées au niveau d’un réseau des femmes candidates aux provinciales. Dans ce réseau on y échange les idées, les expériences de terrain, voir les stratégies. L’objectif étant de voir la majorité de siège de la ville être remportés par les femmes.

Les femmes ont l’avantage d’être attachée à la vie sociale. Bien que le taux d’engagement de la femme en politique  soit encore largement inférieur, mais la femme apporte une nouvelle sève pour le bien-être social. Le couple Jeune-femme nécessite son intégration effective dans les institutions  car il constitue la couche la plus importante de la population de la RDC. Plus les problèmes de ce couple sont résolus, plus les problèmes de la majeure partie de la société sont résolus. Ai- je dis.
 










Merci à la fondation Hirondelle et aux merveilleux journalistes (Habibou Bangré et Remy Tshiamala)

lundi 25 avril 2016



LES PREOCCUPATIONS DE LA JEUNESSE


La jeunesse congolaise dans son ensemble, quelle que soit sa tendance politique et son milieu d’activisme, quelle que soit sa province ou sa résidence, quelle que soit son occupation ou son orientation professionnelle, rencontre différentes difficultés qui sont pour elle des goulots d’étranglement dans son vécu au quotidien.

La jeunesse congolaise (RDC) représente 62% de la population mais elle reste cependant en marge de la redistribution du revenu de la richesse du pays. Le slogan tel que « la jeunesse est l’avenir de demain », avait endormi des générations entières. La jeunesse d’une certaine époque n’avait donc droit à aucune revendication et si l’occasion le lui avait été offerte de s’exprimer, c’était pour entonner des chants en exécutant des pas de danse comme expression de son soutien sans condition à la gestion des Autorités politico-Administrative, jadis appelées « Guide éclairé », et aujourd’hui : «  Autorité morale ».

Au lendemain du multipartisme, la jeunesse « avenir de demain » se trouve classée comme branche spécialisée de différents partis politiques. Ces derniers, comme partout au monde, mise beaucoup sur la jeunesse pour obtenir certaines revendications sur le gouvernement mais au finish, la jeunesse ne trouve pas son compte. 

Pendant plusieurs décennies, il était difficile pour la jeunesse congolaise regroupée au sein de confessions religieuses ou au sein de partis politiques, activistes de la société civile ou non, de définir avec exactitude, ses vrais problèmes majeurs. On dirait qu’elle roulait à l’aveuglette. La jeunesse Congolaise a beau crier changement, sans savoir au fond ce qu’elle entend par changement pour son propre compte.

Pour faciliter cette compréhension, les jeunes de différents partis politiques du pays et ceux de la société civile, sous l’égide de la « National Democratic Institute (NDI) », seront appelés à prendre part à une série de formation en renforcement de capacité, à travers le programme TOMIKOTISA financé par l’USAID, afin d’essayer de réfléchir en tant que jeunes aux problèmes de la jeunesse Congolaise dans son ensemble.
Ces assises ont permis à ce groupe des jeunes de se regarder en face et de se parler sans retenue, de réfléchir minutieusement et de tirer de conclusions presque nettes sur les difficultés que rencontrent les jeunes, les vrais problèmes qui freinent les jeunes ainsi que leurs préoccupations majeures.

Les difficultés des jeunes ? Elles sont Innombrables.

1.     PAS D’EMPLOI : avoir de l’emploi n’est pas mince affaire, il faut avoir une expérience professionnelle de 5 ans quel que soit le domaine et l’entreprise dans laquelle on soumet sa demande, ou avoir une recommandation d’un haut placé et de sa coterie, pour avoir un job qui souvent, ne correspond nullement à sa demande …

2.     GUERRE FROIDE : une guerre qui ne dit pas son nom entre les jeunes et les agents des services de sécurité, agissant naïvement sous les ordres de leur hiérarchie. 

3.     LIBERTE D’EXPRESSION : Le manque de la liberté d’expression et d’opinion est une menace permanente : la peur d’être ciblé pour un avis contraire à celui des autorités politico administratives. 

4.     SOINS DE SANTE : il est difficile si pas impossible aux jeunes d’avoir accès aux soins de santé de primaire ou de premier secours : même arrivé dans un état critique dans un centre hospitalier, le corps médical ne prendra pas soins de vous, tant qu’il n’y a pas d’argent  ne serait-ce que pour des soins de premiers secours. 

5.     ENSEIGNEMENT REVOLU : L’enseignement a perdu et continue à perdre sa qualité de plus en plus, … 

Affaire à suivre !!!

vendredi 25 mars 2016

Ma page Rose:

 
Ma lettre à la femme Congolaise.



Toi, Femme!
Cette militante des premières heures qui s’ignore.

 

Femme, noble mère, un partenaire.

Pourquoi dit-on que derrière un grand homme, se cache une grande femme? Cette maxime est révélatrice d’une réalité connue de tous mais plombée par le tout Homme de nos mœurs et coutumes qui ont façonné, conditionné et cantonné la femme dans le rôle d’une actrice de seconde zone. 



Elle est là, considérée comme un rideau, au même titre qu’un porte manteau ou un faire valoir de la cause et du plaisir de l’Homme. Sa place est dans la cuisine, elle est là pour faire des enfants, les éduquer et rien d’autre. Telle est la perception que l’on se fait encore de la femme dans nos contrées, et que l’on transmet encore génération en génération par l’entremise de la femme elle –même à travers l’éducation des jeunes filles et jeunes garçons.



Même si c’est là son noble rôle, celui de donner la vie, de l’entretenir et de la sécuriser, la femme est l’être la plus intelligente et la plus habile de tous les êtres. La femme a naturellement tous les atouts qui fait d’elle un être exceptionnel, car elle est le maillon essentiel de la chaîne de vie.



Femme, à toi je dis qu’Agatha Christie disait : « Ce n’est pas parce qu’un problème n’a pas été résolu qu’il est impossible à résoudre. » Sénèque enrichit en disant  : « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles ».


Femme, la question de ta condition et de ta place dans notre société doit aujourd’hui faire partie de tes préoccupations pour que tu recouvres un pan entier de tes droits d’« être » à part entière.


D’aucun dirait pourquoi la femme et pourquoi maintenant ?


La femme est le maillon fort de notre pays et plus particulièrement dans nos contrées, elle ne doit pas simplement être mobilisée comme un faire valoir quand il s’agit de défendre des causes politiques partisanes moyennant une pièce de Wax, un mille franc pour boire de l’eau selon l’expression consacrée. Cette vision de la femme est générée par la femme elle-même dans sa non prise de conscience entant qu’actrice majeure de notre société.  Elle se doit d’être au combat à côté de l’homme voir au devant et non en deçà de ce dernier.

 

Dans la crise socio-économique majeure que connaît la RDC, si ce n'était la femme, le Congo serait en perdition. Elle est à la fois l’amortisseur et le catalyseur de toutes nos peines, celles de papas et celles des enfants. 

Elle porte en elle la charge de nos douleurs et de nos frustrations sociales. Elle est au marché pour vendre ou soit au coin de la rue afin d’assurer la survie de l’homme et de l’enfant. Dans cette lutte au quotidien, c’est de toi que dépend la sauvegarde d’un brun de dignité qui nous reste.



Alors femme lève toi, prends toi en mains avec vaillance, défend ta cause, car c’est une juste cause. Tu es la courroie de transmission de la tradition et de la culture. Tu es l’éducatrice première, tu es l’émanation des valeurs….Mais paradoxalement de ton éducation vienne ton aliénation car tu sèmes par toi les germes de ta propre discrimination.



Si rien n’est acquis, il n’ y a que dans le combat de l’émancipation sociale que ta cause peut être entendu. Pour ce faire tu dois t’organiser, choisir les thèmes de ton combat, le rythme  de ta batail,  en définir le contour et fixer tes objectifs. Ce combat tu ne le mènes pas contre un homme mais pour l’Homme. Comme fut d’autre avant toi, car  tu as toujours été à l’avant garde de tous les combats, de survie comme pour l’émancipation :

Cela à l’image de  Kimpa Vita contre  les portugais; de Rosa Parks, qui refusait de laisser son siège, dans un bus, à un Blanc ou de Ida Bell Wells-Barnett, journaliste et une des chefs de file du mouvement des droits civiques aux Etats-Unis et qui a également milité pour les droits des femmes, notamment pour le droit de vote. 


Tu dois êtres une pionnière de la juste cause en t’engageant et en prenant une part active dans les organisations militantes de la place, pas pour jouer le second rôle mais le premier rôle. Il  n’ y a que toi pour défendre mieux ta cause mais ton succès dépends du degré de ta prise de conscience et du sens de ton engagement.

Par Mysette MISENGA,

Femme Congolaise 

mardi 9 février 2016

RDC:Implication des jeunes en politique : SALUT ou PERDITION ?


Au moment de son accession à la sa souveraineté nationale et internationale, notre pays la RDC a commencé par le multipartisme politique notamment avec ABACO, MLC, CONAKAT… auxquels s’étaient ajoutés l’UDA et autres, qui fonctionnaient conformément aux dispositions légales de la constitution de l’époque. Les leaders des toutes ces formations politiques, alors tous jeunes, étaient respectueux de l’ordre public et transmettaient chacun aux siens les valeurs du patriotisme et du nationalisme, au sens noble de ces concepts.


Mais depuis le coup d’Etat de 1965, l’espace politique du Zaïre à l’époque, s’était métamorphosé avec le monopartisme imposé par le régime du maréchal Mobutu : un seul parti politique, un seul président et donc toute la jeunesse devait se ranger derrière le guide éclairé, le timonier…dispensateur de pensées. Les jeunes n’avaient d’autres pensées que la pensée du président fondateur contenu dans le Mobutisme. C’est le début du sectarisme de pensée, de la mesquinerie de notre jeunesse de ces temps-là.          


Heureusement que les circonstances des années 90 ont favorisé le retour au pluralisme politique avec le foisonnement des partis politiques tenus par différents leaders, chacun  avec son idéologie et son entendement des termes précités (patriotisme et nationalisme). Depuis cette année, il y a, à ce jour, environs 450 partis politiques dans mon pays. Aucun parti  politique n’est étonnement pas, à mesure de fournir avec statistiques à l’appui, le nombre exact de ses membres sur toute l’étendue nationale. A moins qu’il ne le fasse par complaisance.

Cependant, lorsque je fais la ronde aux sièges et bureaux fédéraux de ces différents partis, la majorité de personnes que j’y trouve est essentiellement JEUNES.


Mais qui sont ces jeunes ? Sont-ils des militants ? Sont-ils de sympathisants, sont-ils des membres effectifs ? Ou des simples curieux ?